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Au pays des Schtroumpfs Littéraires.
24 avril 2009

Littérature, mise en commun n°1

Je commence dans la foulée par la première mise en commun concernant la littérature.

COURS sur PASCAL : http://yz2dkenn.club.fr/index.html

COURS sur LACLOS : http://yz2dkenn.club.fr/index.html

Trouvé dans Philosophie Term L, ES, S, par Belin Bac :

Pascal : l'Imagination, maîtresse d'erreur et de fausseté :

  • Indications générales : Blaise Pascal (1623-1662) est un auteur paradoxal, à la foix grand scientifique et grand mystique proche du jansénisme. (...) C'est pourquoi on trouve chez lui des mises en oeuvre de la raison qui visent souvent à critiquer les prétentions rationalistes du XVIIème siècle, tel ce jugement sur l'imagination.
  • Citation : "Imagination. - C'est cette partie décevante dans l'homme, cette maîtresse d'erreur et de fausseté, et d'autant plus fourbe qu'elle ne l'est pas toujours, car elle serait règle infaillible de vérité si elle l'était infaillible du mensonge. Mais étant le plus souvent fausse, elle ne donne aucune marque de sa qualité, marquant du même caractère le vrai et le faux." (Pensées, II (Vanité), fr. 41).
  • Explication : Parmi les facultés de l'homme, la raison permet en principe la connaissance objective, mais les hommes cèdent le plus souvent à leur imagination. Celle-ci est d'autant plus redoutable qu'elle ne se laisse pas reconnaître comme telle. Pour échapper à l'imagination, il faudrait raisonner, mais comment puis-je distinguer si je raisonne véritablement ou si j'imagine que je raisonne? Manière de dire que les hommes - y compris ceux qui se croient les + rationnels - s'entretiennent en permanence dans des illusions qu'ils créent eux-mêmes. Dans la lignée de Montaigne, Pascal met donc en évidence la faiblesse de nos facultés de connaître, ce qui explique que pour lui, l'issue soit dans la foi et non dans la raison.

  • Contresens à ne pas commettre : Il faut faire attention à ne pas trop interpréter Pascal comme un penseur sceptique. Pascal questionne les pouvoirs de la raison, mais c'est rationnellement qu'il le fait. Il ne s'agit pas de dire que nous ne pouvons rien connaître - dans ce cas, Pascal n'aurait pas été également mathématicien et physicien - mais il faut remettre la connaissance humaine à sa juste place, quelque part entre "les deux infinis". "La grandeur de l'homme est grande en ce qu'il se connaît misérable" : tel est le paradoxe de la dignité de l'homme, "roseau pensant". Le savoir absolu est hors de notre portée, mais cela ne nous empêche pas de penser. "Travaillons-donc à bien penser : voilà le principe de la morale."

A venir :

- le pari

- l'homme roseau pensant

- le droit et la force (en relation avec HOBBES)

- esprit de géométrie et esprit de finesse

- la méthode empirique

Cordialement,

Louis-Benoît GREFFE

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